CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

« VOUS ÊTES POUR OU CONTRE L’AVORTEMENT ? »

Chers Lecteurs,

Une dame m’a posé cette question idiote :

« Vous êtes pour ou contre l’avortement ? »

C’est comme si vous me demandiez :

« Vous êtes pour ou contre le suicide ? »

Allez-vous créer une loi et la faire respecter pour qu’il n’y ait plus de suicides ?

Les deux questions sont crétines.

La question de l’avortement est une question individuelle.

Problème qui diffère entièrement des lois concernant la PMA et la GPA, car ces deux ont une influence anthropologique qui concerne toute la société.

Je m’oppose à donner toute sorte de leçons sur des choix intimes qui correspondent aux choix individuels.

La plupart des femmes se servent de l’IVG comme moyen de contraception.

La multiplicité de cas différents n’est pas de mon ressort, je n’ai pas une profession médicale ; comme fait sociétal, il a été réglé en France par le moyen d’une loi, personne n’a plus rien à discuter.

J’ai toujours pensé et je l’ai dit à maintes reprises que les femmes féministes, (à présent repenties) déclarent qu’elles sont les seules à décider de leur corps et qu’elles ne se laissent pas manipuler par les hommes, alors c’est là précisément qui réside la plus grande contradiction avec leur thèse, elles se laissent manipuler par les hommes, après le divin amour elles doivent entrer à l’hôpital pour se faire un courtage.

Ce sont elles qui resteront abîmées, peut-être stériles à vie et sans pouvoir enfanter, pour celles-qui être mères est important, elles resteront sans pouvoir enfanter.

Ce sont elles qui paient le prix le plus élevé de leur chère liberté, tandis que les messieurs ne subissent rien, bien au contraire, après les avoir usées, ils s’en vont, mais elles doivent entrer en clinique pour passer des heures éprouvantes que je suppose qu’elles sont loin d’être des vacances !

Ensuite, les années passées, elles s’étonnent de se voir vieillies si tôt.

C’est pourquoi, poser une question si absurde à cette époque, dépasse l’entendement, il doit y avoir une liberté totale, celles qui veulent se faire des courtages internes et assumer les conséquences ultérieures, elles doivent le faire en totale liberté, ce n’est pas notre affaire de contrôler ce que les gens font dans leur alcôve et avec leur corps.

C’est pareillement avec le suicide, personne ne pourra ni n’interviendra dans des décisions qui sont de l’intime absolu, vouloir intercéder c’est imposer une pensée personnelle et je suis indépendante et je me réserve le droit de dire ce que je pense et j’octroie la même liberté à autrui, dans la mesure où les déclarations n’apportent la moindre atteinte personnelle à quiconque s’exprime.

C’est celle-ci, je le crois fermement, une position équitable et juste.

Ne jamais infliger à quiconque rien que nous refusons qu’on nous ordonne à nous-mêmes.

Et, ne me posez plus jamais des questions idiotes, je vous en prie !

Carmen Florence Gazmuri Cherniak