CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

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RÉPONSE A MONSIEUR ONFRAY

30 août, 2021 (22:21) | Non classé

LES PSEUDO INTELLECTUELS MÉDIATISÉS

L’ÉRUDITION SERT D’EXCUSE A LA PLUS ABJECTE DES SUPERFICIALITÉS.

 

« […] on ne peut pas continuer à condamner un médecin qui a raté un acte, pour qu’il soit tout de suite mis en prison ! »

                           Michel ONFRAY

( Sur Cnews cet après-midi=

 

Chers Lecteurs,

Le journalisme est antinomique à la littérature, le premier se consacre à écrire sur l’immédiateté, l’écrivain, créateur de fictions, travaille avec l’imaginaire, pour créer un monde nouveau ; tel qu’un démiurge, il créera  en   faisant activement une métamorphose de la réalité.

Le contingent ne l’intéresse point, nonobstant des plus grands romans sont sortis d’un fait réel ou fait  divers,  pour écrire, l’écrivain peut prendre un fait divers et le transformer en littérature, mais il le fera se perpétuer dans le temps et ce fait réel, il entrera métamorphosé dans une éternité par la magie de son acte créateur.

Mais, je ne vais pas m’étendre dans ce liminaire, j’ai évoqué ce phénomène des créations antinomiques  pour deux raisons, la première est inspirée dans la nécessité de critiquer cette bassesse de la création pseudo philosophique qui utilise les medias, pour lancer aux auditeurs une avalanche de niaiseries qu’ils finissent par les accepter, influencés qu’ils sont par la notoriété de l’essayiste ; il s’agit d’une société ignorante qui tombe dans une déplorable attitude béate, contraire à toute gnose bien raisonnée.

La seconde raison qui m’oblige à évoquer ces réalités c’est pour mettre au clair ce qu’est la véritable création intellectuelle d’un vrai philosophe-sociologue qui fait de la critique sociétale. Les plus éminents sont sans aucun doute allemands. Lisez Axel Honneth et vous aurai la réponse.

Les essayiste français qui se disent « philosophes » ils ne le sont point, car un philosophe est le créateur d’un système de pensée, ces « essayistes » français ne sont que de simples essayistes qui écrivent sur le réel sociologique et politique en prenant uniquement l’essence journalistique ; c’est-à-dire des éléments transitoires du réel, sans articuler dans leur analyses les grands axes qui sont les générateurs du bouillonnement au sein de la société.

Ce qu’ls analysent aujourd’hui, ne sera plus demain. Un essayiste de l’éphémère n’existe point.

L’actualité est très riche en ce moment.

Il y a un de ces essayistes qui au cours des années, a pris une place prépondérante dans les médias, il s’agit de Monsieur Michel Onfray.

S’il a créé son université populaire, je suppose que il a donné la parole à « ses élèves », et s’il se montre dans les médias c’est parce qu’il se croit détenteur d’une seule vérité, il doit savoir que ses affirmations  ne sont pas crédibles par tous ceux qui l’écoutent.

Il y a déjà des nombreuses années, il se disait contre la mondanité et le vedettariat, à présent il fait preuve du contraire.

Je ne m’intéresse qu’à une seule chose qu’il a dite ce soir, juste en ce moment sur une chaine. Je m’insurge de manière véhémente contre ses affirmations, il ne restera pas l’écho mensonger de sa phrase, cet article a l’intention de le démentir.

Il a parlé à propos de l’échec du Président de la République dans son programme pour redresser les vices de notre société, il a pris d’un seul trait la liste de ses échecs.

Il fait un rapide historique sur la drogue, l’immigration, les délinquants, les prisons, la police, et à la fin de ce tsunami des vices sociétaux ; il le couronne d’une phrase qui surgit bien soulignée parmi le bombardement de mauvaise critique sociétale ; sa dernière phrase m’a laissée ahurie par la conviction féroce qu’il a employée dans son expression lancée par l’air médiatique.

Il a affirmé qu’il ne peut pas exister une société sans prisons, sans délinquants et […] on ne peut pas continuer à condamner un médecin qui a raté un acte pour qu’il soit tout de suite mis en prison »

Je reproduis presque par cœur sa phrase.

Ce monsieur essayiste, s’octroie un pouvoir de parole sans aucune connaissance sérieuse sur les fautes et les erreurs médicales, volontaires ou pas ; qui lui permette l’insolence de nous affirmer publiquement une telle déclaration.

Un intellectuel sérieux doit parler en public avec des preuves factuelles, ce qui m’ahurit est que la galerie reste bouche bée devant ses affirmations.

Je lui lance cette question publique, car c’est un domaine que je connais très en profondeur et, vous le savez.

Monsieur Michel ONFRAY, quel est votre champ de connaissance sur le problème médical en France pour oser nous dire qu’en France dès qu’un médecin rate un acte il est ipso facto mis en prison ?!!!

Votre narcissisme d’intellectuel m’effraie.

Vous vous êtes permis du fait de votre érudition et abondante écriture de traiter de tout problème sociétal sans retenue, et croyant que d’une phrase le sujet a été abordé et analysé en profondeur.

Cette phrase pourrait bien servir de sujet de cours de philosophie critique.

Écrivons-le sur le tableau et commençons la dialectique.

J’étudie depuis des années la philosophie critique, les philosophes de l’Ecole de Frankfort sont mes maîtres, et  dès que j’étais une toute jeune étudiante  de  seulement dix-sept ans de la faculté de pédagogie de Santiago du Chili,   à cette époque-là dont  je m’en souviens avec mélancolie, j’eus un 100% comme note finale pendant  tout mon cursus de cinq années ; là-bas un professeur  se forme en cinq années durant lesquels il y a des matières complémentaires et, non en trois années de licence pour sortir ignorant et devoir « passer un Capes », qui est aussi  mauvais que le cursus  !

J’ai poursuivi cette voie critique comme une des plus fidèles et ferventes élèves, mais il faut savoir que ces éminents philosophes et sociologues  de la théorie critique, argumentaient toutes ses analyses, oui, certes,  aucun fait qui se produit dans notre société, n’est banal, et  mérite d’être étudié et analysé par la voie critique.

« Les médecins qui ratent un acte l’on veut tout de suite, les mettre en prison »

Qui veut les mettre en prison Monsieur Onfray ? Par logique une victime, où les survivants d’une victime morte entre les griffes des médecins assassins !

Qu’est-ce que c’est pour vous « un acte médical raté » ?

C’est un programme télévisé la maltraitance sur un patient ?

Ce sont des mondanités pseudo critiques celles qui vit une malade aux urgences ?!

Tout ce que vous dites est faux. Votre affirmation l’est tout comme la  défense injustifiée dont vous faites allusion devant la caméra.

Ceux qui tentent un procès pour punir des médecins « qui ratent un acte » comme vous le simplifiez d’une si ignoble manière,   ils ont des raisons justifiées et tragiques pour vouloir  accuser et condamner leurs actes criminels, et la prison est le lieu qu’ils méritent et non après des années d’attente, il devraient être accusés en référé et  incarcérés ipso-facto, tel que des terroristes, car ils le sont quand ils privent de soins à une malade !

Il est dit qu’en France, même l’avocat le plus chevronné dans la spécialité de justice pénale-médicale, n’arrivera jamais à mettre en prison des médecins assassins. Ceci est vrai.

JAMAIS.

Il existe une chambre collégiale qui est active pour les défendre, la confrérie défend ses pairs, et AUCUN d’entre eux n’ira jamais en prison monsieur Onfray, nos  intentions de les punir restent sur l’écrit.

Pour certains dommages corporels avérés, qui ont pu se prouver, les assurances se chargent de payer les victimes et les survivants, nommés victimes par ricochet ; c’est ainsi qu’on peut leur assurer la poursuite de leur exercice en dépit de leurs erreurs ou crimes commis en catimini.

Un dommage corporel ; l’oubli du matériel dans le ventre d’un patient, ou une infection nosocomiale prouvée, sont les seuls « actes ratés » comme vous dites, qui sont parfois une récolte fructueuse pour certains avocats qui ont été bien rémunérés par leurs clients, car ceux qui acceptent un procès pénal-médical sont tous IGNORANTS  en la matière, il s’agit des jeunes prétentieux qui débutent  et avec la pire des intentions : laisser le client désargenté dépourvu de vraie défense, car s’adonner à le défendre EXIGE DU TRAVAIL SÉRIEUX et, comme ils sont mal payés par l’Etat, ils se  désengagent avec un manque de déontologie criminelle. Le Bac pour tous et ensuite l’université pour tous nous ont donné cette avalanche de médiocres et criminels au sein des professions libérales. Les professions intellectuelles sont également remplies de médiocrité, cependant le crime est abstrait. George Steiner parle de véritable crime, quand un mauvais professeur produit de l’ennui chez ses élèves ; je dois ajouter qu’un faux sociologue commet un crime quand il lance des fausses affirmations de ce calibre au public.

L’Aide Juridictionnelle contribue à cette prostitution d’une des plus nobles des professions libérales que j’avais la ferme intention de la faire mon deuxième cursus de retraitée ; il y a deux années, j’ai été acceptée au sein de 5 facultés de droit, par mon mérite, par la qualité de mon dossier de candidature, mais l’éminent Doyen d’une d’entre elles, une des plus prestigieuses de Paris, m’a refusé ma demande de bourse, j’étais « trop vieille » bien entendu !

Je serais déjà en troisième année de droit.  La raison qui me motiva à devenir avocate, vous chers lecteurs, vous pouvez la deviner…M’occuper de mettre en prison ou bannir le docteur Traître-Tant et ces trois complices qui torturèrent et assassinèrent ma mère.

C’est cela le vrai contexte pénal de l’injustice médicale des actes ratés commis pas vos médecins que vous défendez Monsieur Michel ONFRAY ; vous restez sans maîtriser un des sujets des plus graves, les « acte raté »  est une chose et une autre est la liberté dont ces médecins jouissent pour commettre des assassinats volontaires.

Quand on a comme responsabilité professionnelle la vie des patients malades ou des « clients », victimes des injustices, ni le médecin ni l’avocat n’ont pas le droit à l’erreur.

Et, quand des médecins deviennent des terroristes qui commentent des actes abjects de maltraitance et d’assassinat, ils doivent aller en prison.

Votre légèreté dans vos affirmations est un véritable attentat à la vérité de la philosophie critique et une second affront aux victimes, non des « actes ratés » mais de la criminalité organisée d’une certaine mafia introduite dans la profession médicale ; ceux-là Monsieur Michel ONFRAY, nous devrions les mettre en prison et ipso facto.

Mais éradiquer le monde mafieux en France, est illusoire, car il faudrait un vaste programme culturel et politique que cette société post moderne, née de la mondialisation ne produira jamais ; elle est noyée dans l’ignorance produite par son Education Nationale qui a effacé des programmes la pensée critique.

Cet article je vous le dédie, il est né de ma révolte à vous entendre défendre « les médecins qui commettent des actes ratés », il résume presque  tout ce que je devais vous dire Monsieur Onfray ; obligée par un devoir de vérité et d’éthique,  ces deux valeurs  qui vous font grave défaut.

Nadezhda Gazmuri-Cherniak

 

 

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