« MANQUE DE SAVOIR-FAIRE ET DE SAVOIR-VIVRE »
« MANQUE DE SAVOIR-FAIRE ET DE
SAVOIR-VIVRE »
« MANQUE DE SAVOIR FAIRE ET DE SAVOIR-VIVRE »
Chers Lecteurs,
Il est symptomatique de notre époque la sortie en public des « hommes sans qualité » qui agissent en politique en croyant que « faire de la politique » est une affaire simple qui est donnée à quiconque veut s’initier pour diriger un pays.
Le grave incident d’hier nous a remplis de honte.
Avec une attitude éhontée, sa prise de parole a impliqué non seulement sa personne, ce qui n’aurait pas d’importance, mais la gravité de cet événement, que d’aucuns veulent minimiser, réside dans sa connotation publique, parce que sa déclaration implique la France dans le conflit.
Sa galerie l’a applaudi, égale à son image… En augmentant la honte.
Dans ce lamentable fait politique, il y a deux éléments centraux. Le premier est double, il se centre sur un socle juridique et sur une question d’honneur.
Quand nous faisons un don, il est à vie. Le donateur fait un don de soi factuel s’il s’agit d’une œuvre d’art, double implication : d’abord un don de soi et ensuite un don de « confiance ».
Le donateur qui fait une donation s’engage par principe à ne jamais la reprendre. Si le bénéficiaire de ladite donation trahit cette confiance, la faute lui revient, le donateur doit rester en dehors. Quant à la question d’honneur, ignorée de manière volontaire dans cette drôle d’époque, elle est ignorée et notre rappel aux principes d’honneur restera inaudible. Hélas !
Deuxième élément, il est juridique. Le donateur qui fait une donation ne peut demander rien en échange. Une seule clause reste déterminante du point de vue juridique et tout donateur l’exige dans les documents d’usage, c’est « l’interdiction de vente et d’aliénation ».
Pour être une experte en matière de donations picturales, j’en ai déjà fait deux, il reste la troisième en attente qui se fera acte le jour de ma mort, bien indiqué dans mon « Testament Olographe », le donateur oblige que jamais sa donation ne soit vendue et l’accompagne une interdiction formelle à toute forme d’aliénation » de ladite donation.
Donc, crier au monde une demande de « reprise » est une infamie qui va à l’encontre de toute conduite honorable et à l’encontre des textes juridiques internationaux.
Il reste à évoquer la forme du « discours politique », cet individu qui est de naissance en manque totale de « savoir-faire et de savoir-vivre » et ignorant des formes le plus basiques et élémentaires de bienséance, cet individu bien nommé ailleurs d’être « politicard de bas-étage » s’est rabaissé ce qui n’est pas étonnant, mais ce qui est impardonnable, c’est que la position de la France fut figée aux abysses par sa parole insensée.
La parole effrénée est une des formes de barbarie les plus graves.
Un rappel qui nous fait aller vers une souvenance insérée dans la Renaissance italienne : Marsiglio Ficino avait formé son cousin et il l’envoie vers l’évêque de Cortona, il lui dit ceci :
« … Je l’ai formé, quand il arrive vers toi, fais le parler, car l’homme comme le vase se juge au son. »
C’est sur ces paroles lumineuses de la figure la plus importante de la Renaissance italienne, Marsiglio Ficino que je ferme cet article qui devrait servir de rappel à l’ordre à quiconque veut prendre la parole en public, il doit savoir la profondeur de cette responsabilité, elle est capitale quand ces acteurs sont ou qu’ils prétendent devenir, chose bien improbable, les responsables de la direction d’un pays.
Carmen Florence Gazmuri Cherniak