LA VOICI MA FENÊTRE AUX VOLETS À MOITIÉ OUVERTS DANS UN IMMEUBLE DÉLABRÉ, SALE

SANS ISOLATION.

 

LES VOICI LES 84 MARCHES D’ESCALIERS QUI ME SONT INTERDITES ET QUE JE DOIS MONTER ET DESCENDRE QUOTIDIENNEMENT AVEC UN GROS ET LOURD DÉAMBULATEUR DE 8 KILOS SANS LES COURSES, JE RISQUE UNE FRACTURE SPONTANÉE.

 

 

 

MON DÉAMBULATEUR

          LES GRAFFITIS

 

 

                            ET

 

               LES RESSENTIS SOCIAUX

 

 

PREMIÈRE PARTIE

 

Chers Lecteurs,

 

Je me suis toujours demandée ceci : pourquoi ces crétins salissent des murs et des portes impeccables avec des graffitis hideux… D’où vient ce maladif et irrésistible besoin de salir ce qui est pur, noble, beau, sans imperfections ni défauts ?

Ils sont arrivés à envahir les musées qui sont des lieux sacrés pour mutiler et abîmer des œuvres d’art.

Cette nécessité de glorifier le hideux est mondiale.

Mon père me disait, « tu vois ces portes bellement peintes? Ces ouvriers sont des connaisseurs parfaits de leur métier, à la différence de ces faux peintres qui se disent « modernes » et qui barbouillent et salissent les toiles. Tu t’imagines un ouvrier, peintre de bâtiment qui laisse des grumeaux sur les porte et les murs? Je les admire, ils ont du métier ».

Voilà la réponse. Avoir « du métier ».

C’est avoir des connaissances et du respect pour ce que l’on fait.

Par force, nous devons faire l’exégèse de ce comportement social de salissement urbain et, obligatoirement, nous nous appliquons à faire des études comparatives.

Un exemple criant de vérité.

J’aime les grandes villes, parce qu’on y vit de manière anonyme.

Que l’on aille faire les courses ou se promener, personne ne vous connaît ni ne vous intimide.

Il m’ont obligé à connaître l’enfer d’une CITÉ HLM, je n’ai jamais vécu de la sorte, depuis que je suis devenue française en 1989, par ignorance, j’ai commis deux erreurs monumentales :  entrer comme professeur à l’Éducation Nationale et louer dans le champ locatif social.

Les bailleurs privés français étaient tous honnêtes et fort sympathiques, parfois, ils allaient me voir, ils savaient que je vivais avec Maman et faisaient des passages récurrents pour savoir si dans « leur appartement » tout allait bien. Mais ça « c’était avant ».

Quand on doit remplir des « dossiers administratifs », il est impossible de cacher notre trajectoire de vie familiale et professionnelle.

Elle est inscrite de manière indélébile sur tous nos dossiers.

Les critères d’attribution des appartements sociaux HLM sont étudiés par des « COMMISSIONS » politisées et fondées sur des critères d’attribution spéciales, je n’entre pas dans les clauses dictatoriales.

La préférence sera donnée aux familles nombreuses, aux familles « monoparentales, aux mères célibataires, aux femmes battues, aux immigrés, aux nouveaux arrivants.

Il existe une loi qui défend les personnes en situation de handicap, elles sont prioritaires, mais selon LA LOI, non, selon LA MAIRIE DE PARIS.

Toute personne reconnue comme handicapée doit habiter un immeuble adapté à son handicap.

La loi écrite est violée dans la praxis.

Les « organismes compétents » font de la figuration face à une personne classée comme » ATYPIQUE », mais « ATYPIQUE » en quoi ?

Selon la loi, je ne suis : « qu’une personne âgée, handicapée et à très faibles ressources qui vit dans des conditions abominables d’hygiène et dans un immeuble inadapté à son handicap et loin de Paris, ce qui provoque un préjudice à sa santé. « 

Tous ces éléments réunis me font prioritaire, mais LA MAIRIE DE PARIS a méprisé mon dossier pour que je patiente jusqu’à ma mort qui s’approche selon leurs « critères ».

J’ai une année de moins que l’épouse du Président de la République française….

Est-ce qu’on lui dit à elle qu’elle est proche de la mort à ses 72 ans ?

Répondez — moi.

Les préfets statuent dans le cadre DALO.

Ils ne donneront jamais une HLM de plus de 16 M2 à une vieille seule.

Leur loi statue que toute VIEILLE sans ressources est une analphabète qui n’a pas de parcours d’études, à juger pour sa retraite, elle n’est qu’un déchet, ignorante, feignante et inutile à la société, il va falloir la punir.

Elle est arrivée profiter de la France !!!!!

À juger pour sa retraite de 1030€ on constate qu’elle n’a jamais travaillé en France.

C’est une feignante qui est arrivée en France profiter « des aides sociales ».

Croyez-vous que les préfets et les commissions vont aller étudier l’identité des demanderesses ?

À l’exception de leurs protégées !!!!

 

1. Vieille

2. Sans ressources autres qu’une retraite au-dessous du Smic.

3. En état de handicap.

4. Célibataire, vit seule, jamais mariée et le comble « sans descendance »

5. Elle ne vit pas « en concubinage ».

Donc, décision de la « commission » :

HLM le plus loin possible de Paris, inadapté à son handicap et le plus dangereux possible. Qu’elle se débrouille, elle n’a pas besoin de plus, c’est nous qui commandons ici, le pouvoir est à nous »

Ma visite obligatoire à la mairie, m’a fait rencontrer la responsable du logement et des personnes âgées !!!

Elle voulait me « faire postuler » à un petit studio et ici même à Poissy, car « la loi ne nous permet pas de vous donner plus, vous n’avez pas besoin de plus, vous vivez seule, vous n’êtes pas « en concubinage » et vous n’avez jamais enfanté, la loi nous sanctionnerait si l’on vous donnait un F2 ou un F3 »

Ah bon?! Vous en êtes sûre?!

Ne me racontez pas ça, je vous en prie ! Je viens de Paris, ma voisine de palier avait la même âge que moi, aussi célibataire sans descendance et elle  s’est vue attribuer l’appartement depuis quelques années avant mon arrivée dans les lieux, dans le 13ᵉ, on lui avait donné un F2 de 60 m2, ne me racontez pas des histoires qui n’existent pas.

Mais vous aurez l’ascenseur !!!!

Vous voulez que je répète les conditions néfastes de mon précédent HLM de Paris ?

HLM de 16m2 ?

C’est fut la seule raison pour laquelle à contre cœur, j’ai dû accepter aveuglément cette HLM de la cité Beauregard de Poissy.

Mais vous aurez l’ascenseur… !

Je dois retourner vivre à Paris, ici, c’est un désert médical, les professionnels sont exécrables et mes dossiers médicaux sont à Paris depuis des nombreuses années, je ne changerai pas mes médecins à 70 ans, ça jamais !

En plus, je ne peux pas dépenser 4 heures de transport entre Poissy et Paris, mon handicap m’interdit de prendre le métro et le RER, les bus de Poissy sont très dangereux sans rampe pour mon lourd déambulateur, un chauffeur m’a déjà écrasé le premier déambulateur en janvier 2024 j’ai dû en acheter un autre !, , et la CITÉ est très éloignée de la gare de Poissy.

Ensuite, une fois arrivée à la gare Saint-Lazare, mon périple n’est pas terminé, il me faut prendre un autre bus pour aller au centre de Paris où j’ai mes activités artistiques.

Je ne vais pas mener une vie végétative à Poissy en attendant la mort. Je n’ai pas de vie à Poissy.

Je vis dans un mouroir.

Et, le comble, l’État fait la publicité par intermédiaire de la CNAV (Caisse de retraite’) pour que les retraités, d’après leurs conseils et des « ateliers » construisent un « BIEN VIEILLIR ! »

Alors, je leur ai dit :

Mesdames, la première question à résoudre est de donner un immeuble adapté au handicap de la retraitée, et dans la ville où elle a ses activités artistiques depuis plus de quarante années, et vous vous faites une publicité mensongère parce que vous me laissez à la rue, dans le caniveau, privée de mes droits les plus essentiels.

Je suis  professeur, j’ai un BAC+ 8 j’ai fait des hautes études dans mon pays d’origine et ici en France, je suis détentrice de deux diplômes français dont un Doctorat, j’ai exercé avec excellence dans l’enseignement, tous mes élèves réussirent leur Bac, bon nombre d’entre eux aimèrent l’espagnol au point d’entrer à l’université et sont devenus docteurs, et je suis artiste peintre héritière de la plus prestigieuse École de peinture Française, l’ÉCOLE DE PARIS, je vous défie à me montrer une autre postulante à une mutation HLM vers Paris avec toute ma trajectoire, alors étudiez en profondeur mon dossier mesdames. »

Pour aller à mes rendez-vous médicaux, j’ai droit aux taxis conventionnés, alors la dépense inutile de ces frais seraient stoppés ipso facto si je suis mutée à Paris, car le réseau de bus parisien est excellent et sans que je le demande, ils mettent la rampe, je pourrais me rendre à mes rendez-vous sans faire plus appel aux taxis conventionnés, la stupidité de la commission de la Mairie de Paris est un scandale Français.

Mais vous aurez l’ascenseur… !

Ah voilà ! Et vous voulez que je fasse la peinture et que j’installe mon immense bibliothèque dans l’ascenseur ?

Alors, défaites-vous de vos affaires ! Allégez-vous !

Ah ! Parfait !

Voulez-vous que je jette mes toiles et mes livres à la Seine ?, mon travail de toute une vie à Paris ?

Je vous comprends…

Non Madame, je ne suis pas venue chercher votre compréhension, mais votre MUTATION.

Bureau de la mairie de Poissy, 2024.

 

CARMEN FLORENCE GAZMURI CHERNIAK

NADEZHDA