UNE RECHERCHE MUSICALE ÉCHOUÉE

Chers Lecteurs, 

La disparition, la mort d’un être cher est un fait indicible, nous restons marqués à vie, cette mort est un scandale, quand notre être cher a été un artiste est doublement insupportable, et quand il a été tué, peu importe la raison, vous savez que l’on ne tue pas seulement par le coup d’un pistolet, ici en France, l’on tue PAR REFUS DE SOINS PRÉMÉDITÉS, ce qui a fait le »Docteur Traître-Tant » à ma mère, ce qui s’est passé avec l’assassinat de ma mère PIANISTE, la douleur  que je dois assumer dépasse l’entendement.

Je suis e, ce moment dans une recherche presque impossible, je veux retrouver dans les archives chiliennes un enregistrement, une critique qui resterait, j’ignore où, de la trajectoire de maman, comme je vous ai déjà raconté, à la mort de mon père, le peintre Hernán Gazmuri , elle a tout détruit.

L’interprétation musicale est chez chaque pianiste une question unique, telles que le sont les empreintes digitales. Ce que je trouve sur le Web, ne me donne que des légères approximations de ce qui était son jeu. Il était sans conteste expressionniste, mais avec  grande modération.

Quand je me levais à peine du sol, je crois que j’avais deux ou trois ans, je restais stupéfaite face à maman jouant au piano, je la regardais avec épouvante, je ne pouvais pas comprendre la métamorphose de la maman qui aimante s’occupait de moi, et qu’à partir du neuf heures du matin devenait une autre jouant au piano. Je crois que tout l’immeuble et la rue Agustinas de Santiago se remuaient d’émotion à l’écoute de cette Étude de Chopin, il est celui qui m’a plus marqué, celui qui me fait sentir la présence de ma mère plus qu’aucun autre. Et, je le redis, son jeu était sublime, meilleur que tout ce que je trouve…

Son interprétation était unique, elle dépassait ce que j’ai trouvé sur YouTube; elle donnait plus d’appui sur la pédale, plus de pression sur le clavier…

Je poursuis ma recherche, mais sans trop d’espoiur.

Carmen Gazmuri Cherniak