LE PLATEAU DU SAMU SOCIAL
LE PLATEAU DU SAMU SOCIAL
DANS UNE CLINIQUE PRIVEE DU 16ème.
Il vaut mieux en rire!
Chers Lecteurs,
La Sécurité sociale est commandée par le ministère de la Santé.
Elle nous bombarde avec de conseils pour « prévenir » des maladies graves et se faire « dépister ». Sans leurs conseils je le fais une fois par an. Les voitures entrent au garage pour une« révision technique », alors je ne vois pas lle mal à se faire dépister d’un possible dérèglement qu’on ne voit pas et qu’une fois perceptible il ne soit déjà trop tard pour en remédier.
Voila mon histoire, vous allez en rire !
Je vais une fois ou tous les deux ans me faire en Clinique un petit examen sous anesthésie générale qui ne dure que dix minutes.
Mais, l’on prend une demi heure à se réveiller.
Le jeune commence à huit heures du soir et se prolonge jusqu’à huit heures du matin du lendemain, c’était l’heure de mon rendez-vous, qui par la faute du secrétariat ne fut pas respecté et le docteur qui m’attendait a dû faire passer deux personnes avant moi, j’ai vu la secrétaire ne pas savoir quoi faire avec la file d’attente, je n’avais jamais vu un désordre pareil dans cette clinique que pourtant j’aimais beaucoup et à qui je donnais la meilleure note.
Deux événements qui me dérangent toujours et je ne le cache pas. C’est qu’il faut déclarer « une personne de confiance au cas où ».
Je soupire, je donne mon dossier complet à la secrétaire.
Elle est attentive à tout de moi, et elle me regarde avec insistance…
Elle me dit: »pourquoi soupirez vous? »
Je lui réponds (il paraît qu’il est interdit de soupirer aussi)
« Madame, ce que je trouve absurde ici, c’est qu’on nous demande de déclarer une « personne de confiance » comme si l’on allait subir une opération à coeur ouvert, il ne s’agit même pas d’un examen où la personne doit être entubée ».
Elle réplique: « C’est le »PROTOCOLE ».
C’est le Livre sacré des établissements de santé Français:
LE PROTOCOLE.
Quand bien même stupide, il est rédigé dans les termes les plus imbéciles et ils le gardent comme une bible sacrée.
Dès que vous êtes anesthésiée il faut prévenir.
Alors, c’est pire encore ! Cela veut dire que l’anesthésiste ne vaut rien, parce que si moi j’étais médecin, je ne mettrais pas en doute mes compétences et ne laisserais pas mes patients dans le doute de ne pas se réveiller après dix minutes d’endormissement!
Bien, alors qu’ils rédigent deux prospectus, l’un pour les examens lourds, et un autre, comme le mien, à caractère superficiel et sans risque.
Revenons à la « personne de confiance » , voyez vous les personnes de confiance que j’ai, elles sont toutes au cimetière, hélas ! Et à présent je n’en ai aucune que moi-même !
Alors j’écris sur le document : mes pompes funèbres, qu’ils appellent mon conseiller bancaire, mes obsèques sont déjà payées.
Après dix minutes d’endormissement tout ce cinéma ?!
Je suis excédée et tout ce préliminaire m’est si fastidieux, surtout à jeun, le que je supporte très mal, rien de pire pour moi que d’être privée de manger, je ne sers point pour les régimes et jeuner. Sans mon café serré le matin je suis pire qu’au bloc opératoire ! Ce que la secrétaire ignore est que je n’ai aucune maladie et que le pire de tout est que je souffre d’hypoglycémie, le contraire à la diabète, or si je ne mange pas je m’évanouis; contrairement à ce que croient les gens, l’hypoglycémie exige de manger des protéines et non de compenser avec du sucre.
Le retard se fait sentir chez moi et je hâte de passer très vite au bloc pour en finir.
Enfin je me réveille et je ne pense qu’à mon café.
Le docteur arrive et me dit, tout s’est bien passé, vous n’avez rien, il me donne le résultat. «
Restez-là, on va vous emmener à manger ».
J’aurais voulu me lever tout de suite, mais on me l’interdit.
Le protocole dit que même après une petite anesthésie, il faut d’abord manger et rester une heure dans la salle.
J’avais un rendez vous prévu avec mon taxi pour le prendre dehors au plus tard à 11h.
La voici une information de la plus haute importance: cette clinique est excellente par la qualité des médecins et aussi par le traitement jours attentif du personnel. J’ignore ce qui s’est passé cette année.
Cette clinique se caractérise pour offrir aux patients un plateaux tel que celui qui reçoit chaque passager d’un avion; c’était toujour un régal. Un plateau où tout est si bien pensé pour que celui ou celle qui sort des heures de jeune trouve un réconfort visuel et alimentaire, un vrai remontant qui fait plaisir.
Il ne s’agit pas de trouver un plateaux copieux et grossier, il a été structuré pour sortir le patient du stress des heures de jeune et d’attente, une façon de récupérer aussi psychologiquement de l’ambiance d’une clinique qui n’est pas du tout un moment des plus agréables.
Alors, dans chaque box de la salle de réveil, il y a un rideau court qui nous sépare, mais qui nonobstant permet d’apercevoir les voisins d’en face.
Les plateaux son servis par un personnel féminin assez jeune.
Arrive une qui m’avait déjà repérée à l’entrée, j’étais étonnée de son regard sournois, les français disent « un regard de travers ».
Mais, je suis habituée à recevoir des femmes ce type de regard. Par le passé, je me souviens qu’une fois, j’ai demandé à un médecin que voulait dire cette expression et cette attitude féminine à mon égard, alors il a sourit et m’a répondu: « ce sont les phéromones ».
Les phéromones ?, mais ça correspond au monde animal!
Et vous pensez que nous ne le sommes pas?
Bon, je viens de lire un petit article des chercheurs du CNRS, il parait que ledit docteur avait raison, mais cette attitude bestiale des jeunes femmes est déplacée vis-à-vis d’une vielle femme!
La jeune femme arrive et me jete le plateaux sur la table non sans me regarder avec insolence, à ce moment là, le regard avant bien changé, c’était un regard d’une insolence inouïe.
Je regarde mon plateau et je suis ahurie.
Savez vous ce qu’il y avait?
Une tasse de café. A coté une brioche si petite, inapproprié pour un adulte, de celles qu’on donne à un enfant d’un an, quand il commence à peine à mâcher des aliments.
Du coté droit de la tasse de café elle avait placé un yaourt nature glacé.
J’étais perplexe.
Ce que je voulais faire c’était de m’habiller cet partir en courant, mais je ne pouvais pas, j’avais encore un cathéter accroché au bras et , ils ne l’enlèvent que dix minutes avant l’heure protocolaire écoulée dans l’établissement. J’avais déjà appelé mon chauffeur et ce que j’aurais dû faire ipso facto est de m’enlever moi-même les maudit cathéter, je sais le faire, et partir en courant.
Quand nous sommes affamés par des longues heures de jeun et un peu étourdis par l’anesthésie, l’on ne réagit pas avec toute l’énergie d’une personne qui ne subit pas ces dérangements.
J’ai commis la bêtise de boire ce café et manger la minuscule brioche fade, parce que la petite femme n’avait pas mis ces minuscules pots de confiture et le minuscule carré de beurre
J’ai vu que mon voisin d’en face tartinait de plus belle et il était concentré à manger un plateau égal à ce que je recevais par le passé dans cette même clinique.
Alors j’ai fini le plateau dans deux secondes.
Il entre un jeune homme me prendre la tension, elle était comme d’habitude parfaite, j’avais 12.
Alors je lui pose cette question:
Dites-moi, pourquoi j’ai reçu un plateau du SAMU social?
C’est parce que maintenant nous avons des « restrictions alimentaires »
Ah bon?! Je vois que mon voisin a reçu un plateau sans aucun changement de ceux que j’ai toujours reçu dans cette clinique privée. Alors la restriction m’est destinée à titre personnel?
Il a rit et avec ce rire j’ai découvrais que ce plateau du SAMU SOCIAL m’avait été réservé spécialement, il restait à découvrir pourquoi.
L’ordre venait d’où?
Moi, qui sois attachée à, la Loi, je ne fais jamais de conjectures sans preuves en l’espèce.
Quand une fois habillée et prête à partir, je me trouve face à face à la jeune femme qui m’avait privé de nourriture je lui ai dit:
« Merci madame pour toute votre gentillesse »
Elle a baissé les yeux très surprise, elle ne savait pas quoi faire et ne m’a pas répondu en évitant de me regarder de face; elle a tourné le regard ailleurs comme si elle n’avait rien entendu…Elle a reçu de moi une réponse devant laquelle elle ne s’attendait pas et n’a pas su quoi faire.
Connaissez vous ce que donne le SAMU SOCIAL aux pauvres de la rue?
Un petit gobelet de café et une brioche. Parfois ils leur donnent un gobelet de soupe. Las pauvres sont si reconnaissants!
Tout ce cirque me dépasse, comme si l’État ne pouvait pas contribuer à leur donner un plateaux rempli des bonnes choses, c’est honteux.
Une fois bien restaurée chez moi avec mon propre plateau-maison succulent, je riais à gorge déployée de cet incident que j’ai voulu faire public, parce que recevoir un affront de cette nature dans une clinique du 16ème de Paris est un incident qui mérite toute l’attention du public.
Qu’il soit un incident propre des petites femmes « sans qualité », c’est possible, or tout change si cette ordre vient d’en haut; c’est du pareil au même, en tout cas ce qu’elles recherchaient, elles ne l’ont pas obtenu.
Je riais seule, maintenant je ris à l’écrire, et ce qui compte vraiment est qu’à présent, je ne ris pas toute seule, parce que j’espère que ceux qui m’ont lue se sont bien marrés avec mon histoire du PLATEAU DU SAMU SOCIAL!
Bonne journée !
Carmen Florence Gazmuri Cherniak
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