LA MORT BANALISÉE

                                          ET

                    LA PRIMAUTÉ DE L’ARGENT

                 « Ce dont on ne peut pas parler il faut le taire »

                                          Ludwig Wittgenstein

Chers Lecteurs,

Le génocide à Gaza nous pose un dilemme gravissime, la confrontation avec deux sujets apparemment sans rapport et dissociés, l’horreur de milliers des morts dans des conditions atroces et l’urgence d’un seul élément factuel :L’ARGENT, nécéssaire pour apaiser leurs besoins qui se résument à :

1.Nourriture

2. Soins médicaux

3. Éléments nécessaires à la poursuite de la Vie.

Nous savons que le principal dont ils ont besoin depuis 70 ans est de devenir les propriétaires de leur terre, c’est à dire d’avoir LA PAIX.

 Je vais développer cette situation qui me situe dans une très désagréable, depuis ma qualité de simple « destinataire « qui écoute les appels au secours… situation que j’ai déjà évoquée dans mon article précédent « Message aux Gazaouis »

Quand on se trouve dans une situation de guerre, les sentiments de révolte et d’injustice provoquent une colère et une haine vis-à-vis de tout, ils incluent les personnes qui se trouvent à l’autre bout du monde et profitant selon de leur point de vue, d’une paix stable sans vivre les horreurs d’un génocide. 

Ils ont raison de leur point de vue.

Le dialogue virtuel avec eux qui me demandent de l’argent, établi ipso facto une rupture brutal dans l’échange.

Il présentent une urgence absolue.

Je reçois des appels tels que

« Nous n’avons rien à manger aider nous je vous en supplie! »

Elle a besoin d ’une opération pour lui enlever un bale sur le front il est impossible, car ici nous n’avons pas les Moyes de l’opérér.

Ils me croient une Française menant ici une vie confortable et radieuse!

Je ne peux pas leur dire que je forme partie injustement de millions de Français qui se privent de tout pour ne pas tomber encore plus bas et n’avoir ainsi aucun problème, sachez que l’austérité extrême que je pratique au jour le jour est de mise pour vivre en paix quand on n’a rien, mais ces discours ne peuvent pas s’exposer face aux enfants brulés vifs et aux personnes qui meurent affamées !

Donc, j’emprunt la phrase de Wittgenstein

« CE DONT ON NE PEUT PAS PARLER IL FAUT LE TAIRE ».

Je leur ai dit tou simplement que l’unique chose que je peux faire est écrire et poster leurs photos sur ce site en espérant que la publication des liens PayPal qu’ils me donnent, soient vus pour que des personnes aux revenus confortables puissent remplir les cagnottes.

Hier, j’ai su qu’il y a une association qui travaille jour et nuit pour recevoir des fondsn est ouverte à vous; cette association est installée dans tous les pays.  

GAZA FUNDS (gofundme) pour collectes de fonds.

Je n’ai pas d’information d’où se trouve ici en France, mais il paraît que tout est virtuel.

Cette association a informé publiquement que sans leur aide, la famine serait encore plus grave qu’elle ne l’est déjà.

Des enfants sont en train de manger une assiette d’amidon à défaut de tout autre aliment, le marché noir rend tout denrée de nourriture inabordable.

Face à cette situation terrible ui le dépasse faute d’argent à leur donner, je crois que je dois stopper ce matin même tout autre article et mes appels à l’aide. 

Mon impuissance est totale.

Et suivant la leçon de Wittgenstein, je tiens à dire ceci:

vous qui me suivez et connaissez ma vie de Professeur et d’artiste invisible pour la France, a fait que  la « société du mépris » a gagné en m’interdisant de gagner ma vie avec mon art, ceci fait que  ma vie d’artiste n’est en rien « mystérieuse » .

LES LIVRES ET LES ORDINATEURS.

D’aucuns me disent que quand est « pauvre » il ne faut rien faire, ne rien dépenser, rester en train de végéter enfermée en attendant la Mort.

Ils ont raison ces  « CONSEILLERS »

Les Gazaouis ne peuvent pas soupçonner qu’avec une somme de 1000€ mensuels un Français ne peut pas vivre décemment.

1000€ en  survivant sous une tente Décathlon oui, certainement, mais jamais survivant comme locataire et responsable d’un loyer et des factures, ce n’est qu’une supercherie des politicards.

Ceci dit, et avant de fermer définitivement ce sujet, il faut que je vous explique que certains Gazaouis n’ont pas seulement besoin de nourriture, exemples?

Un jeune homme qui devait passer des examens, il doit devenir ingénieur d’informatique, ma demandé un ordinateur portable ou 2000$.

J’ai un ancien ordinateur portable à lui donner, mais il est coupé tout moyen de transport. 

J’ignore si la collecte de fonds a réussi à le lui procurer l’argent et si’l a réussi à passer ses examens.

Un autre jeune lycéen devait passer son Bac et il avait perdu absolument tous ses livres dans l’incendie provoqué par les derniers bombardements  de cette semaine.

Des enfant sont morts brûlés vifs, et il y a aussi des enfants ont besoin de livres pour étudier et passer leur BAC.

 Mettez dans une balance virtuelle, la balance qui mesure deux éléments urgents pour la survie.

La nourriture urgente et essentielle et le matériel pour étudier et avancer dans la vie l’est autant !

Un Gazaoui a besoin de nourriture, des livres et d’un ordinateur. Multipliez ces besoins parmi toute la population instruite et active, sachez qu’elle est plus valable que celle que nous avons ici, ils étudient sans rien posséder et en subissant l’horreur, c’est cette génération de jeunes qui sauvera la Palestine une fois que la Paix reviendra…

Face à cette situation je crois que je dois stopper ce matin même tout autre article et mes appels à l’aide. 

Mon impuissance est totale.

Ils se voient oubliés et méprisés par « mon inertie ».

 Ils ne peuvent pas comprendre que je n’ai rien leur donner.

Ils voient la France comme un pays richissime, il l’est certes, ils ont raison de le voir ainsi de loin, et ils croient que nous vivons tous dans des appartements Haussmanniens face à la Tour Eiffel ou proches de l’Arc de Triomphe. 

Mes articles ne leur servent de rien. 

Ils n’ont pas besoin ni d’amitié, ni de reconnaissance, ils n’ont d’autre besoin que d’argent. 

L’argent c’est LA VIE, il permet faire des échanges pour ce qui est vital pour la VIE.

Dans cette circonstance très spécifique, nous sommes des êtres humains partageant le même besoin avide d’argent.

 Moi, je n’ai besoin de rien d’autre que d’argent, alors ma compréhension vis-à-vis de leur situation est aussi complète que mon

impuissance à les aider.

Ma colère est abyssale parce que la colère sortie d’une injustice quelle qu’elle soit est irrépressible et paradoxalement salutaire.

Carmen Florence Gazmuri Cherniak