LA BRUTALITÉ
LA BRUTALITÉ
Chers Lecteurs,
Ce matin très tôt, j’allume la télé pour regarder les nouvelles avant de sortir. `
Des scènes d’une brutalité inouïe sont montrées et un lynchage se voit devant l’écran, sans avoir encore les explications des journalistes, j’ai cru qu’il s’agissait d’une de plus parmi tant d’autres, des brutalités des « colons » en Cisjordanie qui contre la loi internationale se sont appropriés des terres qui ne sont pas les leurs.
C’est la banalité de la brutalité.
Mais non, j’ai été vite détrompée, le lynchage se produisait ici, en Europe.
Vous savez ce que font ces « colons » d’extrême droite qui vaniteux et arrogants, au nom de leur DIEU, se sont crus habilités à tuer, piller, voler et s’approprier des terres des Palestiniens. Là-bas, on tue à bout portant au nom de Dieu…
Ici en Europe la réponse en est d’une autre nature et d’une autre expression, c’est-à-dire que « les motivations » sont autres, les journalistes nous donnent des leçons, parce que nous sommes tous si ignorants !
Habitués que nous sommes aux brutalités de la guerre à Gaza et en Cisjordanie ; ils nous expliquent que la brutalité est due à une « exportation » de ce qi se passe « là-bas ».
Moi, pour la première fois que je prends la parole faite écriture pour m’adonner à la critique sociétale, je me trouve sans beaucoup d’arguments, parce que le pouvoir de la parole s’est restreinte au cercle unique de l’ÉLITE, l’élite comprise à la manière de Steiner qui exempt des préjugés, elle doit être préservée tout comme l’idée de l’Europe qu’il s’était faite et qui nous a si bien décrite dans son discours : Une certaine idée de l’Europe ; elle n’était certainement pas celle qui nous subissons à présent.
L’Europe rêvée, où la parole dite, donnée et partagée entre les hommes et les artistes avait la puissance et la tempérance de l’esprit et de l’âme ; elle servait à établir un lien de communication entre les hommes, la parole était le centre de la création esthétique et aussi, elle s’exerçait avec l’espoir de maintenir l’équilibre d’un humanisme à l’Européenne, comme une forme de maintenir la paix retrouvée après deux guerres atroces.
Le pouvoir de la parole s’est amoindri et elle ne reste qu’entre les mains des privilégiés : l’Élite.
L’Europe s’est contaminée.
Mais les échos des barbares se sont mondialisés, inutile de les circonscrire à un seul lieu de résidence.
Voyez-vous, je me suis trompée…
Ce n’était pas là-bas le lynchage, en Cisjordanie il est une question journalière qui ne surprend personne, la surprise fulgurante est que la brutalité a pris droit de cité ici, chez nous…En Europe.
Carmen Florence Gazmuri Cherniak
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