CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

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APORIE POLITIQUE

22 juin, 2024 (09:06) | Non classé

 

 

APORIE POLITIQUE

Chers Lecteurs,

J’eus une conversation avec une personne qui était arrivée tout comme moi-même dans les années quatre-vingt en France ; nous avons partagé le même bilan : nous sommes engloutis dans une situation dévastatrice qu’avec le recul que nous possédons nous n’avions jamais imaginé pouvoir vivre quarante-trois années déjà bien vécus dans une France qu’à présent nous ne reconnaissons plus.

Nous partagions le même sentiment d’accablement de nous voir à présent rabaissées par des insultes que la société inculte profère de manière indiscriminée, nous traitant de « facho », racistes »,« conservateurs », pour ne citer que quelques exemples sémantiques de leur bassesse, fondée dans une incapacité complète d’argumentation politique, ce sont les éléments qui forment parti comme membres des partis politiques qui se groupent et regroupent sans savoir ni ce qu’ils font ni où ils prétendent nous mener avec ces programmes économiques crétins.

Lui, il me racontait ses débuts difficiles, né dans un pays de la communauté européenne, même à l’époque, il n’ pas bénéficié des avantages des « réfugiés politiques » que la France accorde à présent. Maintenant on arrive en France comme dans un moulin, et nous faisons marche en arrière pour remémorer le calvaire quotidien fait de multiples peurs qui s’accumulaient au jour le jour, soumis dans l’instabilité de nous savoir hors la société, des « étrangers » accueillis comme des visiteurs qui devaient faire ses preuves en permanence pour avoir le droit d’exister sur terre étrangère.

Mais, mais… et voici le point capital, quand bien même nous étions entourés d’interdits, notre vie dans les années quatre-vingt était bien meilleure que celle que nous avons à présent, à la fin du parcours existentiel.

Bien que mon cas est totalement « atypique » car je suis venue en France uniquement pour faire de la France mon pays d’adoption et de Paris, ma vielle d’attache, ma « mission artistique » fait que toute comparaison avec d’autres immigrés resté un cas isolé et à part.

Cependant, concernant la vie pratique, nous avions les mêmes interdits, ceux que les immigrés actuels méconnaissent.

Moi, je lui ai fait le récit de mes débuts de jeunesse en France, seule, avec une maman sans retraite à ma charge, arrivées toutes les deux avec un visa de tourisme, par nos propres moyens financiers qui épuisèrent au bout d’une année, et sans aucun avantage de « réfugiés », c’est-à-dire, nous étions deux femmes « sans droits ».

Dans les années 80 nous n’avions pas le droit d’accéder

1 Aux allocations familiales.

2. Pas le droit de louer une HLM.

3. Aucun droit à s’affilier à la Sécurité Sociale si je ne travaillais pas. Pour maman, dès que j’eus du travail, je luiai payé sa première « Carte vitale » qu’à l’époque n’existait pas, il existait l » Assurance Personnelle » c’est-à-dire, je payais mensuellement à l’URSSAF l’inscription de maman à la Sécurité sociale.

4. Aucun droit d’accéder à la Carte de Résident Privilégié pour dix ans si je n’avais pas un contrat de travail.

Je n’aurais eu aucun droit de rester avec ma mère si je ne donnais pas de garanties avec des preuves en l’espèce que j’étais en mesure de donner un toit à maman, de l’alimenter, l’habiller et de subvenir à ses dépenses de santé…Et naturellement à louer un logement sans aucun impayé. Les contrôles préfectoraux nous surveillaient de près, de très près.

Concernant ma vie professionnelle, le fait d’être arrivée diplômée de Professeur n’avait pour la France aucune valeur, il fallait faire « les équivalences », cela je le trouvais normal, car dans tous les pays du monde cette pratique académique est de rigueur, je fis face à ce défi, sûre de moi, car je sortais de mon cursus adulé par mes professeurs chiliens alors, cette assurance ne fut pas agréable aux yeux des fonctionnaires français…Naturellement, ils ont la pratique qui bizutage et cela ne marche pas chez moi ! Il faut que les compétences professionnelles soient reconnues dans sa juste valeur de par le monde. Mon pays natal a un niveau intellectuel de premier ordre, il n’a rien à envier à la France, surtout pas dans le domaine intellectuel qui est le mien de Professeur d’espagnol.

Une fois les équivalences acquises en Sorbonne où j’ai fait la connaissance du Professeur Couffon, j’ai rencontré à chaque nouvelle étape franchie, de nouvelles exigences, je me suis soumise à toutes.

Il fallait avoir des diplômes français, en supposant qu’ils soient supérieurs à ceux de mon pays d’origine, presque un demi-siècle après, si je prends en considération les années de formation au Chili de ma formation de Pédagogie en espagnol, formation qu’en France est inexistante, je peux affirmer qu’il n’y a rien de plus bas et médiocre que le niveau de l’enseignement supérieur des humanités dans les Universités françaises, je me vante de la formation d’excellence que j’eus dès mes dix-sept ans dans mon université chilienne, l’U.T.E. !

Je reviens au jugement des juges.

Le premier diplôme ne leur a pas suffi.Il fallait un second. Je l’eus. Mais cette fois-ci j’ai changé et me suis inscrite en Littérature Générale et Comparée, parce que l’œuvre de l’écrivain Ernesto Sabato méritait une approche intellectuelle pluridisciplinaire. Mais il faudrait encore un Doctorat.

Aucun problème je me suis dit dans mon for intérieur, ils veulent encore une preuve, ils l’auront.

J’ai rédigé facilement mon doctorat sur l’œuvre D’Ernesto Sábato. Il a lu mon travail et il m’a fait l’éloge quand je l’ai rencontré à deux reprises en France et pareillement dans la correspondance que nous avons entretenue pendant des nombreuses années. Mais tous mes efforts académiques ne furent pas de l’agrément des fonctionnaires de l’Éducation Nationale.

Mon directeur des recherches, le Professeur Claude Couffon, doué d’une énorme intelligence sur des questions de l’Art et des « comportements humains », il fut le crémier traducteur de Neruda en France ; il était aussi lui-même poète, il m’a fait le diagnostique de mon échec en France :

« Florence, vous avez commis l’erreur d’essayer de vous insérer dans le domaine le plus médiocre de la France : L’Éducation Nationale. »

Il a eu raison, je me suis laissée passer à la trappe par une bande de mafieux des « fonctionnaires de l’interdit » (Giorgio Manganelli) et de surcroît jaloux et sadiques.

La raison capitale pour laquelle je vis à présent avec une retraite de misère.

Passons.

Revenons à l’état actuel de la France, cet état qui est vécu de manière insoutenable pour la couche sociale qui doit gagner son pain au jour le jour.

Il existe une APORIE polituque. Laquelle me direz-vous ?

C’est si facile à démêler le conflit mais, les discussions résultent toutes en une APORIE.

Les deux principaux groupes présentent un programme où les deux pôles qui forment le socle des programmes et celui d ’essayer » d’éradiquer la misère qui atteint un niveau insoutenable chez les très pauvres démunis de tout, chez les classes qui forment la caste d’esclavage moderne qui survit toute une vie avec le Smic, c’est-à-dire la société smicarde et la classe moyenne qui ne fait que « payer, payer, et encore payer ».

Alors, sortent LES JUGES du social et des finances.

La bourse, les start-ups de cotation boursières et « les experts » en économie, oui ils sont si experts que depuis leur action du plus haut niveau, dilapidèrent les ressources de la France pour la laisser pied-nus, rabaissée et où sa décadence dans tous les domaines la met dans un niveau plus bas qu’un pays du tiers monde car elle a perdu sa souveraineté, elle est endettée et ne peut plus faire face aux besoins de leurs enfants. Depuis sa qualité de chef de foyer le Président a été incapable de nourrir comme il se doit sa famille, parce qu’un Président de la République est un chef de foyer qui doit veiller au bien être de tous ses enfants-citoyens : nous français de souche ou intégrés et adoptés nous sommes tous français et méritons une vie digne.

Les programmes envisagent adoucir une vie d’esclavage. Or deux cents misérables euros d’augmentation des salaires à fait exploser les critiques des « Experts en économie et patrons ».

Évidement.

Alors, je ne suis en mesure que de vous poser une seule question aux Messieurs, à la vie confortable et qui tiennent les brides des esclaves à vie :

Notre vie a changé depuis les années quatre-vingt.

Comment pouvez-vous imaginer que la société qui travaille puisse vivre toute une vie avec un Smic qui ne se revalue annuellement que dans un taux infime qui ne permet point de rattraper les hausses incessantes*? Et, que dire des dépenses inéluctables qui doivent être payées honorablement, c’est-à-dire par le travail ou une retraite digne ?

L’argumentation première est génératrice de cette APORIE POLITIQUE :

« L’improbable augmentation du Smic, des salaires et des retraites va en direction d’augmenter a inexorablement l’endettement de la France. »

Donc, si l’on suit ce raisonnement, en supposant qu’il soit un « raisonnement » et pas un crétinisme politique majeur, aucune augmentation des salaires ne doit être envisagée.

Parfait.

Alors comment résoudre les dégâts que la misère impose aux Français ?

Comment stopper les suicides journaliers de nos agriculteurs ?

Comment éviter la fermeture des boulangeries et de petits commerçants qui sont incapables de faire tourner les fourneaux avec les hausses indiscriminées de l’électricité et du gaz ?

De quelle manière finir avec les SDF et les mal logés ? (où je forme partie par la faute d’un bailleur social sadique (SERPENTS-FEMMES) et des lois incroyablement injustes pour un pays qui se dit en possession d’une « justice. »

« Les programmes politiques qui s’affrontent et qui parallèlement envisagent une hausse des salaires et des plus basses retraites, laissera la France encore plus endettée.

Soit. Ne faites RIEN !

Préservez le statu quo misérable des Français, pauvres, esclaves ad vitam æternam.

Cet immobilisme n’est pas accepté.

Donc : APORIE POLITIQUE.

Je suis Française depuis 1989.

Je me rends aux urnes chaque fois qu’il y a une élection.

Dans le secret de l’isoloir, je contribuerai silencieusement comme tant d’autres retraitées qui restent isolées et sans souffle tous les dix du mois où nous vivons la fin du monde bien avant la fin du mois !

Parce que j’éprouve un dégoût sans mesure d’observer en quel état les politicards on anéantit ma France rêvée, aimée et que je vois exsangue et dilapidée, inondée des crimes, de vices et d’abus administratifs et judiciaires.

Ce dégoût je ne peux ni l’exprimer ni le partager sous peine de me confronter à la populace qui me répondra avec une réponse ordurière.

Je forme des vœux pour qu’une lumière d’espoir s’envisage solidement à la fin des élections.

Carmen Florence Gazmuri Cherniak

 

 

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