DÉGOÛT

Chers Lecteurs,

Des écrits littéraires nous font le récit sur l’ennui, la mélancolie, et bon nombre d’états d’âme, je n’ai pas trouvé encore sur le dégoût, cette sensation qui nous envahit nous provoquant une aura nauséabonde qui ne nous arrive ni d’une odeur pestilentielle ni d’un gout de nourriture écœurante ; elle provient des individus hommes et femmes aux mœurs ignominieux, dégradants, il n’y a rien qui me révolte de plus que des ministres qui devraient redonner le rayonnement à la France soient des êtres aux comportements infamants, ces ministres furent nommées et confortées par leurs protecteurs, ils déshonorent notre pays or, pour moi, qui suis une citoyenne « adoptive » de la France, ces individus sont un double affront, je le ressens comme un affront, un déshonneur indirect, il s’agit d’un symptôme spirituel qui est ressenti de manière plus grave que pour vous qui êtes Français de souche, vous pourriez le ressentir et l’évaluer.

La situation se complique parce qu’en dépit d’avoir été démasqués, et que toute la presse de ce matin dévoile l’ampleur de leurs faits frauduleux, ils s’en fichent. Quels sont ces fraudes?

Corruption.

Déclaration de patrimoine mensongère.

Trafic d’influence.

La loi les considère « innocents » jusqu’au verdict des juges et, leurs avocats, (sans aide juridictionnelle bien entendu !) confirment leur parfaite innocence !

C’est là qui réside le dégoût.

Et, le deuxième élément aggravant est que la société française face à tant des fraudeurs et confrontés à la prostitution de luxe pratiquée avec tant de désinvolture au sommet de l’État, les gens s’habituent, et finissent par se laisser convaincre que « ce n’est pas si grave », l’immoral devient un comportement courant et la prostitution de luxe une vertu de ces infamantes « femmes sans qualités »

Attendons-nous à la prochaine influence de ses individus haut placés qui vont probablement l’exonérer.

Je l’avais déjà lu la semaine dernière, mais la confirmation dans la presse de ce matin, m’a fait réagir.

Je n’ai pas voulu poster aucun de mes écrits, la cité a été envahie des manifs, et personne n’a eu ni le temps ni de l’intérêt à faire rien d’autre que s’adonner au voyeurisme et à rester attentifs à l’enchainement des nouvelles qui se répètent à l’infini, nous avons été envahis par un tsunami infernal qui nous obligea à rester en retrait, par temps de crise, il faut se cacher, surtout pour nous qui sommes des personnes qui aiment le silence, ce luxe de notre temps qui coute très cher, c’est difficile de se le procurer, parce que la plupart du temps il nous est inaccessible, c’est pour cette raison que je me suis consacrée à mes activités artistiques et j’ai laissé la critique sociale pour… Plus tard… Calmement.

Je suis dégoutée et accablée. Moi, qui ai fui mon pays d’origine, amoureuse que j’étais de la France, aveugle et immature, jeune qui avait de la France une idée idyllique des années 20 et en adhésion complète aux idées mauriciennes, j’ai tout vendu pour venir ici conquérir Paris avec mes pommes », mais oh déception ! Je me suis appauvrie victime des mafieux et le pire, je suis devenue la spectatrice impuissante face aux voleuses de l’honneur de la France, qui désinvoltes et infâmes, dépourvues de naissance de « savoir-faire et de savoir-vivre » montèrent aux sommets de l’État pour piétiner sur la mémoire de notre André Malraux, c’est là qui se trouve mon sentiment abyssal d’injustice et de dégoût.

Carmen Florence Gazmuri Cherniak