CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

SITE LITTERAIRE ET DE CRITIQUE SOCIETALE-ARTISTE PEINTRE ET POETE-ECRIVAIN

Skip to: Content | Sidebar | Footer


Prendre contact avec Carmen Gazmuri-Cherniak au travers
du formulaire de contact du site.

MEA CULPA – JOURNAL

22 février, 2025 (13:54) | Non classé

 

 

MEA CULPA

 

 

 

JOURNAL

 

Samedi 22 février 2025

 

C’est samedi, après une semaine désespérante de problèmes, enfin la semaine de jours ouvrés a pris un terme et je l’espère, les problèmes enfin résolus. Je débuterai le mois de mars, avec un programme bien défini. Ça je l’écrirai plus tard.
Je me suis endormie vers une heure du matin. Et me suis réveillé vers 7h.
Hier soir j’ai regardé un film.

Et un excellent reportage su François Mauriac. Je l’aime tellement ! L’entendre parler, rememorer cette France-là c’était comme être « en famille », c’est fut une rafalle faite d’une souvenance du passé qui m’a fait mal, c’est la France que j’aime  et disparue à tout jamais. C’est très dur de vivre, très difficile à supporter.
J’ignore pourquoi, il m’est venu une envie irrésistible de manger une portion de baguette. Je ne mange pas de pain depuis déjà des nombreuses années. Je sentais le parfum de pain, et il est arrivée le parfum aussi d’un autre pain lointain, le pain de l’enfance, du pain que je mangeais dans mon enfance et dans mon adolescence. Quand j’étais en vacances au bord de mer, je descendais la rue, tournais au coin, descendais encore quelques mètres et arrivais à l’avenue principale, là, au coin de la rue, face à une place avait une boulangerie d’où sortait le parfum si spécial de pain qui vient de sortir du four ; avant d’y arriver on le sentait déjà ce parfum. Je me rappelle que Maman m’envoyait acheter du pain frais pour notre petit déjeuner, un kilo de « hallullas » et « marraquetas » c’était un pain parfumé bien chaud, magnifique. Je remontais la rue et j’arrivais vers Maman avec le sac plein de trésors.
Hier soir, je me retournais au lit sans cesser de penseur au pain. L’envie de manger du pain ne me laissa pas en paix. C’était désespérant, une obsession.
Je me suis levée, j’ai allumé la lampé, je tournais en rond au salon, j’ouvris le frigo, il était absolument vide. Il ne me resta d’autre à faire que boire de l’eau, un bien décevant remplaçant à mon envie de pain.
Je suis retournée au lit, bien déchue et de toutes mes forces, j’eus la volonté ferme d’oublier le parfum du pain et je me suis forcée à m’endormir.
Je ne sors plus à Paris, parce que je continue sans mes droits ouverts à la CMU, tout fut un pur mensonge, c’est ma faute, j’ai changé d’assurance santé, car ma CMU n’est pas gratuite, si j’ai la CMU c’est parce que j’ai une retraite au-dessous du Smic et parce que je suis exonérée aux impôts, mais étant donné que ma retraite est supérieure au RSA je dois me payer la CMU, l’Etat Français l’appelle « CMU AVEC PARTICIPATION FINANCIERE », génial ! Elle me coute 360€ annuels. Alors au lieu de poursuivre attachée à l’Assurance Santé de la CPAM, j’ai commis la faute de changer et signer le contrat avec une assurance privée qui n’est active qu’après un mois après avoir signé le contrat, ça l’assurance ne me l’avait pas dit !
Plus jamais, l’année prochaine je retourne à la Sécurité sociale, ils accordent les droits à la CMU le lendemain de l’expiration de nos anciens droits, bon quand c’est de ma faute, j’acquiesce. Je suis tombée dans le piège de l’assurance privée qui ne m’a rien avertit. C’est le comble, aucune Assurance Santé solidaire ne peut se permettre de laisser une assurée sans ses droits à la CMU nos droits doivent être activés dès le lendemain qu’on donne notre RIB et qu’on a signé notre contrat.
Je dois encore rester sans CMU jusqu’au 1 mars. Plus jamais ça !
J’ai appelé mon centre de Sécu, je lui proposé de clôturer mon contrat privé et de retourner chez eux, oui ma’ dit la conseillère, je comprends votre indignation, mais pour ça, vous devriez nous écrire une lettre recommandée car vous êtes déjà affiliée chez eux, et ensuite nos Services devront tout recommencer, cela prendra encore un mois »
Alors, je reste menottée jusqu’au 1 mars, lui ai dit je.
Mon père, m’appela à son bureau un jour ensoleillée pour me parler, j’avais seize ans et j’étais une adolescente pleine d’énergie et d’espoir, une déchéance dans la vie me semblait impossible, inimaginable, je traitais d ’imbéciles et feignants tous ceux qui se laissaient aller, et je continue à penser que se laisser aller est une démonstration de mépris vis-à-vis de soi-même et une faute envers la vie.
A cette époque-là, j’étais train d préparer mon Bac et c’était le début de mon apprentissage de la peinture, mon père fut mon maître de peinture et de vie, la peinture de chevalet était ma vocation et je me suis jurée ne jamais l’abandonner, en ça aussi, j’ai réussi.
J’étais une adolescente pleine d’énergie et d ’espoir.
Mon père, il n’avait qu’une seule obsession, me laisser avec un diplôme.
Il avait peur de mourir subitement et de me laisser abandonnée, sans protection, pour en remédier, il s’est fixé un seul but : me donner des études universitaires de premier ordre en étant protégée avec toutes las facilités pour que je puisse mener à terme mon cursus, j’eus mon diplôme ; il était pour lui un passeport pour l’équilibre financier, le plus important, et un moyen d’acquérir un épanouissement personnel, avec un diplôme me disait-il, tu seras à l’abri de toute difficulté et de tout malheur, aucun huissier n’arrivera jamais frapper ta porte. Il a réussi dans son projet parce que je lui ai obéi.
J’ai obtenu ce qu’il voulait, mais le même mois de ma réussite comme professeur d’espagnol, il décéda. Il n’avait que 79 ans, j’étais amputée de la moitié de moi-même. C’est à ce moment-là qui commença le calvaire de tous mes malheurs. Si j’avais mon père, rien absolument rien de ce que j’ai dû subir après, de ce que je subis maintenant ne me serait jamais arrivé. De sa seule présence, de son seul regard, les imposteurs et les mal intentionnés n’avaient d’autre à faire que fuir !
Il m’a dit aussi qu’étant seule dans la vie, il me faudrait exercer avec toute la force de nos caractères, je l’ai hérité de lui, mon droit à la liberté, au libre arbitre et à une indépendance à toute épreuve comme autogestionnaire. Son caractère intellectuel était celui d’un parfait anarchiste, défenseur des faibles et inscrit dans le plus pur des humanismes et romantismes des années vingt.
Je ne le l’ai jamais trahi, c’est la seule vérité dans ma déchéance.
Je n’ai jamais abandonné ma Mère non plus, jamais, contre tous et contre tout.
Je crois qu’avouer un échec est obligatoire, détromper le gens aussi, quelle quantité des fausses idées se forge la populace autour des gens qui, dans leur vie ils font preuve d’être différents à la masse.
Être différent est en France totalement interdit.

Dans mon dilemme funéraire, tout comme pour la peinture, les gens croient que tout ce que j’ai obtenu a été le résultat des plus contradictoires, bon quand on est vieille, le seul avantage et que la populace cesse de vous inculper de vous prostituer, maintenant elles vont croire peut-être que je fais du trafic de drogue ou vente de kalachnikov ! Avant, quand j’étais jeune, la première pensée de la populace de l’administration était des plus ordurières, quand je faisais preuve d’avoir peint des toiles, j’étais suspectée d’être une pute, si je pouvais peindre en travaillant pour des salaires de misère pour nous deux, c’est fut parce que mon amie Michèlle Cuby, le jour de sa paie au Collège de France m’emmenait acheter du matériel pour peindre, elle me disait « je vais passer à l’histoire, comme votre mécène ». Nous rions.
Après, si j’ai pu pendre c’était grâce à des petits prêts bancaires, infimes certes, mais qui me permirent de peindre ; petit à petit je pouvais ainsi poursuivre lentement, non comme je le souhaitais, mais je devais me contenter du peu que je pouvais apprivoiser. L’important était de ne jamais cesser ni de peindre ni d’écrire.
Parfois je pense, quand je suis au bout du désespoir sans argent, qu’il serait si facile d’être une femme simple sans aucun objectif dans la vie, comme vivent tant des gens, comme des animaux …C’est le cerveau notre perte. Ah, si je pouvais être sans cerveau, sans objectifs dépourvue de ma capacité penser, ce serait le calme absolu. Comme quand on me dit :
« Déménage à Paris, quitte cette M…. d’HLM, loue-toi une chambre et pars sans rien, comme ça tu n’as pas à payer un camion déménageur !
Sans rien ?!
Laisse tout et pars !
Partir et laisser tout ?
Laisser quoi ?
« Les gens » sont convaincus que mes biens sont des meubles, une garde-robe à la mode ; des électroménagers !
Je n’ai pas de meubles, pas de garde-robe à la mode, j’ai quelques vêtements neufs que je n’ai jamais portés et que j’avais achetés quand je travaillais, ils sont là en attendant une occasion spéciale qui n’est jamais venue, parfois, je me disais que le jour de ma mort qui s’approche, ils vont être volés et utilisés par je ne sais qui…alors je les ai mis aussi dans mon testament que je viens de changer pour la dernière fois.
Et, je n’ai pas d’électroménager d’autre qu’un frigo ; la cafetière et une belle bouilloire. Mis à part le frigo ; le reste entre dans un grand carton.
Mes biens les plus précieux sont ma bibliothèque et mon atelier !

Ca nécessite une énorme camionette car j’ai 70 cartons de livres, matériel de peinture et mes toiles, j’aurais pour 2000€ de démenagement! Et pas un centime pour le payer.
« Les gens » veulent que je jette à la poubelle 43 années de mon travail en France ?!
Avant je me déchirais mentalement pour essayer de convaincre, maintenant, je vis en paix, j’ai décliné tout effort, qu’ils pensent le pire, je m’en fiche !
Mes parents me disaient toujours « que jamais ne t’importe ce que les gens pensent »
Cela me rappelle la fable du meunier avec son fils et l’âne.
Une honnête personne ça se sait, ça se voit et quiconque veut vous surveiller le peut, l’administration le fait déjà depuis des nombreuses années, dès que vous recevez une allocation, vous êtes suspectée de faire une fraude, « il faut qu’on surveille la Gazmuri. »
Le problème chez moi c’est bien le contraire !
Oh ! Combien de fois j’ai écrit à la CAF et à la CPAM de m’envoyer ici un inspecteur tel qu’on pouvait le demander auparavant.
Elles me l’ont toujours refusé.
Il y a des excellents inspecteurs de la CAF et de la CPAM, mais non, j’ignorais que ce qui les interdit à présent de se déplacer et inspecter nos doléances sur place, il faut qu’ils inspectent sur le terrain les fautes de leurs collègues !!! C’est pour ça qu’ils ne veulent pas venir sur place !
Pour laisser leurs collègues sans punition !
Concernant les « fraudes », il y a deux années j’ai été inspectée chez moi, l’inspectrice a tout révisé, que pouvait elle trouver chez une malheureuse qui survit avec une retraite d’«intellectuelle » qui ne lui donne qu’une mensualité de 1000€ au-dessous du Smic, exonérée aux impôts !
Le mois dernier l’Etat nous a augmenté de 20€ la misérable retraite, mais VILOGIA s’est empressée à jouer au YO-YO, et m’a augmenté tout de suite le loyer sans aucune justification et voilà qu’elle est passée à la trappé l’augmentation faramineuse de 20€ de ma retraite. En tout cas ce sera la dernière augmentation de loyer, d’escroquerie manifeste que je vais supporter, je ne paierai plus d’autres, ce sera le tribunal qui statuera, pas moi.
Mais, l’inspectrice de la caisse de retraite, s’est bien empressée de faire toutes les copies de mes documents ; elle a fait le scanner de mon passeport. C’était tellement ridicule.
Elle a cru que je partais en séjours répétés en Russie !
Si l’on me les paie, j’en serais ravie d’y partir !!! Et le mieux serait d’avoir seulement l’aller !
Elle m’a dit que j’ai le droit de m’absenter de la France pendant six mois… Je me suis dit et avec quoi pense-telle que je vais me payer six mois de séjour à Moscou ?
Avec les 1030 € de retraite ? Quand je laisse la totalité en paiement de mes obligations en France ?
C’est de la folie administrative.
Bon, au regard de ce qui se passe en France… elles sont libres de penser le pire. S’il y a des ministres prostituées de luxe…Ici la MAZAMORRA politique va de vent en poupe, avec la loi de la « méritocratie » des prostituées arrivistes aux ministères. Alors tout est permis.
Mon passeport est tout neuf.
Il est passé par le scanner portatif de l’inspectrice.
Ce que je regrette le plus est de ne pas disposer d’argent pour m’évader, et au moins me nettoyer le cerveau et partir faire la connaissance de ma Russie. C’était mon rêve et il le restera ad vitam aeternam.

Carmen Florence Gazmuri Cherniak
NADEZHDA

Write a comment

You need to login to post comments!