CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

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VOUS AVEZ DIT LITTÉRATURE ?

25 novembre, 2024 (18:49) | Non classé

 

          VOUS AVEZ DIT   

 

 

          LITTÉRATURE ?

 

 

 

« Ce que le littérateur veut: changer son moi restreint en personnage, en personnalité. Faire de sa vie une oeuvre et de son oeuvre un mythe. Croyance qu’écrire c’est survivre – à tous les sens du préfixe ».

                                               Serge KOSTER

                                              Sérénité du dédain.

                                                          (P.4)

     

La confusion volontaire sur le fait littéraire donne comme résultat l’effondrement de la véritable littérature. 

Que nous prenions parti par le sens de la littérature donné par Wlad Godzich, ou par celui de Dorrit Cohn qui restreint de manière absolue la littérature au seul fait de la fiction complète, prenant comme exemple et singulier cas extrême Kafka, (j’ajouterais Giorgio Manganelli), le fait littéraire a été dévie et prostitué; il n’est en rien ce que les éditeurs choisissent et moins encore les écrits qui sont récompensés des plus prestigieux prix dits «  littéraires».

Ce même phénomène fut déplacé dans le Ministère de l’Ignorance Nationale qui a crée l’ignorance presque irréversible chez les étudiants. En ce qui concerne la vraie littérature, en sortant des classiques, le problème pédagogique apparaît. Pourrions-nous les rendre coupables sur leur manque de discernement? Absolument pas, chez eux, il n’ont aucune référence ni guide, seuls les fils de Professeurs et chercheurs sortent victorieux de ce monde de l’inculture française. Quand je suis arrivée en France ce constat pathétique commençait à peine à sortir à la surface, à présent ce sont les maisons d’édition qui répandent « une politique » de sélection qui accentue la mort de la littérature. Sur le Web vous pouvez trouver une excellente alerte qui vous met à l’abri de faire un faux pas si vous avez l’intention de présenter un manuscrit. Les experts ont sélectionné treize maisons d’édition qui font appel aux postulants à  être publiés, leur publicité et annonces sont ridicules, parce qu’ils s’adressent aux « candidats » presque en suppliant de les envoyer un manuscrit, hormis cet appel, ce que les boutiques d’édition cherchent est résoudre leur chiffre comptable.

Ils ne cherchent qu’à financer leur boutique, parce que les manuscrits seront édités non « à compte d’éditeur, » mais « à compte d’auteur », et ces malheureux qui veulent obtenir la gloire et l’argent seront les nouveaux escroqués car la maison d’édition videra très vite leur compte bancaire.

 Moi, il a plus de trente années que je n’adresse plus mes livres à aucun éditeur et depuis que j’eus deux « publieurs » qui m’escroquèrent, (j’ai gagné le procès) je me suis jurée de ne plus avoir affaire avec aucun d’entre eux;  je suis depuis « auteur indépendant », à mes risques et périls, parce que je ne vends rien.

 Mais l’indépendance et la liberté sont des biens précieux, je garde toujours l’espoir qu’un mécène me trouve et qu’is sauve de mon vivant, aussi bien ma production picturale que littéraire.

Les directeurs de maisons d’édition ne sont pas des ignorants, c’est pire, ils sont des commerçants rusés et des opportunistes.

Chez eux, la sélection et le combat qu’ils mènent est consciemment construit et se sont transformés en vulgaires « divulgateurs » des tendances politiques», tout comme les médias, qui font appel à une avalanche des « journalistes », ils font commerce avec des lectrices à peine sorties de faculté, dépourvues d’esprit critique, et qui abordent les manuscrits suivant les ordres du patron, l’esprit de sélection est journalistique, jamais littéraire; le candidat qui rêve d’être publié, gagner le plutôt possible un prix littéraire et devenir « célèbre » sera appelé uniquement si son « manuscrit » traite des sujets d’actualité, tout problème politique, encore mieux géo-politique et des sujets de société, entrent dans le « cadre » de ce qui pourrait, après le premier avis « des lectrices » passer à la délibération du comité de lecture. Imaginez-vous, ils ne vont pas s’exposer à publier un écrit de critique qui pourrait apporter tort au courant de pensée officielle, et moins encore d’un genre interdit en France: la poésie, il est à tel point un genre à la marge que bon nombre des maisons d’éditions préviennent: « ne nous envoyez pas de poésie ». « Nous ne publions pas de poésie ». Il paraît que nous entrons dans un monde interdit.

Pauvre idiote et naïve que j’étais dans ma jeunesse qui me présentais comme « poète » et qui, inconsciente du terrain où je mettais les pieds sans rien savoir de ce monde étanche, je leur envoyais,  si sure de moi, mes recueils des poèmes; le pire c’était mon assurance d’un retour  heureux comme celui rempli d’admiration que je recevais de mes Professeurs de faculté. Mais, après quelques tentatives  désastreuses aussi bien pour mes poèmes que pour mes récits lyriques en prose, j’ai compris qu’il fallait adopter une autre conduite dans mon pays d’adoption. Deux cercles de l’Art suprême se fermaient pour moi et à tout jamais en France.

Cependant, question que je n’ai jamais raconté et moins encore écrit,  c’est ce que je vais dévoiler maintenant.

Pourquoi? Parce que je crois que j’analyse le passé autrement avec mon expérience de vie.

La plus importante de mes expériences d’envoi de manuscrit a eu lieu à Paris, dans ma jeunesse, je me culpabilisais de n’avoir pas pris une initiative qui aurait peut-être résolu le mystère. 

Maman qui était d’une sagesse et d’une intelligence hors pair, elle a analysée ce fait avec justesse.

Elle m’avait dit: « ll y a quelqu’un qui s’est interposé avec des méthodes malfaisantes et gravissimes pour que tu ne publies pas ce livre ». 

Elle a eu raison.

J’avais ttente cinq ans.

Voila mon histoire:

J’vais fini mon premier manuscrit. Une collègue parfaitement compétente et bilingue espagnol- français s’est offerte pour le corriger. Je l’ai envoyé chez Gallimard.

Un mois après, la secrétaire de Philipe Sollers m’appela:

Elle s’est présentée et m’a dit que Monsieur Sollers a beaucoup aimé votre livre qui a retenu toute son attention, il a dû faire un voyage à l’étranger intempestif et m’a chargée de vous prévenir que dès son retour il prendra contact avec vous ».

Il va sans dire ma joie et l’espoir qui est née dans mon esprit, j’étais aux anges!. Mais à cette époque là, je savais que j’étais sur écoute téléphonique. Il y a de par le monde des personnes lâches qui répandent leur venin, et dont leur seule motivation est d’entourer le gens innocents de malheur, c’est une compensation à ses échecs, et leurs propres complexes et frustrations psychiques. Maman était certaine que cette personne a été celle qui a provoqué mon « echec »et qui a tout programmé, grâce à son poste de pouvoir pour que cet appel de Philippe Sollers ne se produise jamais. Maman ne pesait de me le dire: cette mauvaise personne a sûrement  fait de son mieux pour que Sollers ne t’appelle jamais. 

L’admiration et le respect que je tenais pour Philippe Sollers a provoqué chez moi une retenue et par discrétion, quand bien même insérée dans une situation trouble, j’ai opté pour rester en silence et ne pas insister; je n’ai pas voulu savoir la raison  de ce rendez-vous manqué. Parfois mon excès de politesse me nuit dans une société où ces modes de traitement social sont censurés, on me traite de trop « obséquieuse », c’est l’attaque frontal et le manque de courtoisie, le seul langage bienvenu parmi mes concitoyens.

Quelques années après, j’ai rencontré l’écrivain Serge Koster, il a aimé totalement mon livre et m’a dit: c’est un livre qui a tous les mérites d’être édité, je vais le présenter à mon éditeur, mais je vous préviens, j’ignore sa réponse, malheureusement je ne suis pas l’éditeur. Peu après il m’a dit que par deux voies du comité de lecture, mon manuscrit n’avait pas été retenu.

Par la suite, en avançant dans l’âge, ma prise de position était tracée.

Je continuais à écrire sans cesse et j’ai pris la décision de devenir auteur indépendant; mon chemin de poète et d’écrivain se ferait sans faire appel à personne, en totale solitude, et pour ne plus jamais réaliser aucune tentative de trouver un éditeur. 

Je suis convaincue que toutes ces tentatives pour se faire éditer sont néfastes, dès qu’un auteur se place en position de « demandeur », le fil de contact respectueux est coupé.

 Le chemin doit s’inverser. Le poète, l’écrivain est un génie à part au sein de la société, sans mécène, aussi bien le peintre que le poète, vit à la dérive. Le milieux qui l’entoure devient un danger permanent.

Le poète, l’écrivain doit recevoir le respect, la reconnaissance et au même temps, se préserver de tout attaque extérieur.

Il m’est nécessaire de donner un exemple esthétique sur le sujet ici traité, je dois parler d’un essai de Serge Koster, une de ses oeuvres magistrales, aussi dense et de fine analyse que l’est Racine une passion française.

La situation de l’écrivain qu’il décrit est d’une clairvoyance absolue,

Je m’identifie complètement avec son analyse. 

Avec ces souvenances de jeunesse je ferme cet écrit.

Carmen Florence Gazmuri Cherniak

 

              

 

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