CARMEN FLORENCE GAZMURI-CHERNIAK

SITE LITTERAIRE ET DE CRITIQUE SOCIETALE-ARTISTE PEINTRE ET POETE-ECRIVAIN

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AH…LES FEMMES…DIALOGUE DIFFICILE

9 août, 2024 (14:57) | Non classé

 

 

 

 

AH… LES FEMMES…

DIALOGUE DIFFICILE

« Suppose que tu rencontres un fou qui affirme qu’il est un poisson et que nous sommes tous des poissons. Vas-tu te disputer avec lui ? Vas-tu te déshabiller devant lui pour lui montrer que tu n’as pas de nageoires ? Vas-tu lui dire en face ce que tu penses ?

[…]

Si tu ne lui disais que la vérité, que ce que tu penses vraiment de lui, ça voudrait dire que tu consens à avoir une discussion sérieuse avec un fou et que tu es toi-même fou.

C’est exactement la même chose avec le monde qui nous entoure. Si tu te obstinais à lui dire la vérité en face, ça voudrait dire que tu le prends au sérieux. Et prendre au sérieux quelque chose de si peu sérieux, c’est perdre soi-même tout son sérieux. Moi, je dois mentir pour ne pas prendre au sérieux des fous et ne pas devenir moi-même fou. »

Milan Kundera

Risibles amours

Chers Lecteurs,

Je vais vous raconter une expérience ferroviaire, je préfère la nommer ainsi ; le trajet entre la banlieue criminelle où je survis, et Paris, ma vraie ville d’attache et d’adoption.

Didascalies de côté, il faut préciser qu’entre les attentes de plus d’une demi-heure du bus et ensuite suivie par une demi-heure d’attente du train, plus le trajet de plus d’une demi-heure, jusqu’à la gare Saint-Lazare, nous avons le temps de faire beaucoup de choses… de répondre aux niaiseries aussi.

S’assied devant moi, une jeune femme bien plus jeune que moi, elle devrait avoir entre trente-huit et quarante ans.

Elle me regarde bien attentivement avant de commencer sa causette, jusqu’à arriver à la question de l’âge et de l’apparence, le physique et l’âge est l’obsession de femmes, mais non comme question existentielle, mais de « concurrence . »

Naturellement.

— Vous avez 70 ans ?!

Me dit-elle avec épouvante.

Oui, je lui répondis tranquillement.

— Ce n’est pas vrai, vous ne les faites pas !

(En disant ça, elles croient faire un compliment quand ce qu’elles font inconsciemment, c’est de dire que 70 ans est d’avoir déjà un pied dans la tombe, la pauvre ne sait pas que ça, je le sais pertinemment, mais bon, le train ne permet pas de réflexions métaphysiques.

Alors, elle ferme un peu les yeux et me regarde avec suspicion.

Elle me scrute le visage, elle est méfiante, elle essaie de trouver des signes du mensonge, elle croit que j’essaie de la tromper ou de me moquer d’elle, en faussant mon âge si avancé.

Elle continue son inspection, en essayant de trouver des rides.

Je sais comme tout artiste-peintre me voir analytiquement, je ne me fais pas d’autoportrait des différentes étapes de ma vie comme Rembrandt s’est fait ses merveilleux autoportraits jusqu’à sa vieillesse, je n’ai aucun intérêt masochiste, que de mettre le miroir pour comprendre l’absurde de la vie, j’ai trop à faire pour perdre mon temps à peindre lez signes de l’irréversible, je préfère peindre pour construire et donner des différentes solutions plastiques d’un monde idéal mis en en forme sur la toile, nonobstant, je sais voir les singes visibles de ma vieillesse, le visage de nos trente ou quarante ans, même soixante ans, n’est pas le visage de nos 70 ans et vouloir se tromper ou tromper la nature et pire encore, la chronologie est la bêtise abyssale des femmes.

Les rides… j’en ai quelques-unes, mais ce sont ce qu’on nomme : « rides de l’expression », ce que j’ai ce sont les marques des rides de l’expression autour des lèvres, quand on sourit se font très visibles et c’est normal, mais je n’ai aucune ride ni sur les joues ni le contour des yeux, c’est ce que leur fait dire « vous n’avez pas de rides. »

C’est depuis des longues années et d’après étude attentive que j’observe que la vieillesse physique se manifeste, dans la forme du visage qui change, je l’observais longuement chez mes parents que j’ai vu vieillir au jour le jour, ils n’avaient pas non plus de rides, mais les signes de la vieillesse se manifestaient autrement.

J’ai hérité cet avantage de mes parents, fort heureusement !

Il faut me concéder quelques avantages existentiels !

Pour ma part, je n’ai pas fait d’excès, sans jamais fumer ni boire de l’alcool, j’ai contribué à mon bien vieillir.

– Déjà finie son inspection sur mon visage, elle me dit :

-Mais ce n’est pas possible !

Ah ! S’écrie -telle,

– Vous vous faites des piqûres de botox !

Elle rit.

Heureuse et convaincue d’avoir fait une trouvaille et de me démasquer comme une menteuse !

Je me suis dit, est-ce que cela vaut la peine de la convaincre du contraire de ce qu’elle pense ? Ou il est préférable de me taire ?

Madame, je n’ai qu’une retraite de 1000 €, quand bien même, j’étais ridée comme une femme centenaire, laissant de côté que ces tromperies physiques ne vont pas avec ma pensée, serais-je en mesure de me faire des piqûres ?, tout le monde sait par la presse et les médias que ces fameuses piqûres coûtent 400 et que la Sécurité sociale ne rembourse rien, elle ne rembourse même pas les lunettes, va-t-elle rembourser ces actes superflus ? Les publications sont nombreuses, au bout d’un mois, elles redeviennent de pauvres vieilles ridées. La tromperie qu’elles se construisent elles-mêmes devant la glace est de très courte durée, la biologie gagne toujours.

Je ne sais pas qu’elle est l’intention des femmes occidentales aux revenus confortables, elles luttent contre la génétique, s’injectent non seulement le botox sur le visage pour essayer d’effacer les rides, elles vont bien plus loin, elles se gonflent les lèvres pour ressembler aux femmes africaines.

Depuis mon analyse d’artiste-peintre, je trouve cette pratique de gonflement des lèvres contre-nature, et contre l’heureuse esthétique de naissance que nous avons, ces bouches artificielles, gonflées de force, ne vont pas avec la forme osseuse d’un visage occidental, c’est comme si l’on voudrait gonfler les lèvres des madones de Botticelli ou des vierges de Jan van Eyck !

Imaginez-vous les portraits de Simonetta Vespucci gonflée avec du Botox ?!

J’ai profité de passer mon éternel message de critique sociétale, je suis une représentante de « La Société du Mépris »(Axel Honneth)

Oui, une ex-prof Bac+ huit, qui finit sa vie avec une retraite indécente de 1000 €, va se payer des piqûres de Botox pour rester « jeune ?! »

Les femmes me haïssent dès qu’elles me voient.

Non, je vous en prie, ne me demandez pas et « Pourquoi ? »

La psychiatrie médicale n’est pas mon domaine de compétence, en dépit d’avoir fait un cursus parallèle obligatoire de ces matières en Fac, au Chili, car formant partie du cursus de Pédagogie.

Question impensable ici en France.

Ce que je peux affirmer est qu’elles n’accepteront jamais que même vieille, avec un pied dans la tombe, je ne sois pas ridée, obèse, enlaidie par la pauvreté et que je continue infatigable mon parcours.

Cette misérable a fait revenir en souvenance un passage du roman de Kundera, c’est tout ce que je peux vous dire de ce difficile dialogue ; le train entrait en gare et enfin, j’ai pu me libérer de cette crétine.

J’ai pris un grand souffle parisien…

Enfin, j’étais à Paris, et j’ai commencé mes affaires dans le quartier.

Carmen Florence Gazmuri  Cherniak

 

 

 

 

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